Toi aussi, tu as le droit d’être triste

À l’heure où tout est dans le paraître, avons-nous encore le droit d’être triste ?

Dans cette société où tout rime avec réseaux sociaux, nous avons normalisé le fait de filmer son quotidien, de montrer une vie parfaite, des relations idéales… Bref de vendre du faux “perfect life” en barre. Mais à quel prix ?

Même si nous essayons de rester à part de ce tourbillon où tout semble parfait, car nous nous doutons des dessous peu reluisant à tout cela… La pression de cet idéal nous touche forcément à un moment donné. Et là, c’est le drame.

On veut tout bien faire ou mieux faire que ce soit professionnellement et personnellement. Car finalement, indépendamment de notre volonté, on finit par se comparer aux autres, on prend sur soi, on enfile notre masque et on sourit… On se met une pression d’enfer jusqu’au ras-le-bol.

Ce ras-le-bol est arrivé à ma porte.

Sans crier gare, je n’avais plus envie de rien. Ni la force de faire semblant. Juste l’envie d’être seule.

Le besoin de me recentrer sur moi sans personne pour y mettre son grain de sel, ni d’y aller de son conseil ou de son “T’inquiète, ça va aller”.

Ça a été très compliqué à vivre. Ces 18 derniers mois ont été plutôt intense et je n’ai pas vraiment eu le temps de penser à moi afin d’ “assurer sur tous les plans” et d’être à la hauteur, comme la société nous le demande.

Cette société qui va trop vite et qui nous dit que le bonheur est facile. Tout ça sur écran, car on ne prend même plus vraiment le temps d’aller boire un verre pour discuter. Cette révolution numérique, qui devait nous rapprocher, nous éloigne finalement. Il serait temps de s’en servir à bon escient. Et surtout d’être à la hauteur de vivre NOTRE VIE comme on l’entend. Car comme la pandémie du covid nous l’a rappelé, nous n’en avons qu’une !

Et peut-être justement qu’après ces multiples confinements, je m’étais fixé trop d’objectifs ou j’avais accumulé trop d’anxiété d’un coup… Je ne sais pas, mais faut-il vraiment chercher à comprendre ? À ce moment-là, j’ai clairement oublié que j’étais plus souvent heureuse que malheureuse. Remettant toute ma vie en question.

Le bonheur, c’est quelque chose de simple pour moi : des petits moments, des rêves accomplis ou des instants partagés. Dans l’authenticité pas dans la superficialité, cependant je n’y arrivais plus.

Je me suis noyée pendant des semaines, entre culpabilité et questionnement en me demandant “Avons-nous encore le droit d’être triste ?”.

La culpabilisation de se dire qu’on n’est pas si mal. Nous ne sommes pas gravement malades, nous ne sommes pas dans un pays en guerre, nous avons un toit sur la tête et de quoi manger… Bref, que dire ? Il y a toujours pire que nous, comme on dit. Alors, je me suis laissée aller dans ce méandre de tristesse et finalement…. Ça m’a fait du bien !

Alors, oui, tu as le droit d’être triste.

Cette inondation de solitude intérieure m’a permis d’arrêter de penser à trop de choses futiles qui encombrent ma tête, comme je le fais trop souvent. J’ai lâché prise et me suis écoutée. Je me suis recentrée. Une introspection qui m’a fait me rendre compte que je vivais beaucoup plus pour les autres et pas assez pour moi. Que je préférais des fois dire “oui” malgré le fait que je pensais “non”, juste pour faire plaisir ou par peur de décevoir.

Pour cette année, je n’ai pas vraiment de résolutions. Seulement me lâcher la grappe et avancer à mon rythme. En découvrant celle que je suis vraiment. Être en harmonie avec soi-même est aussi important qu’être authentique envers les autres.

Lorsque je t’écris ces lignes, ça va beaucoup mieux. Partir pour mieux revenir.

Sur ces jolies paroles, j’ai hâte de partager cette belle année avec toi, avec vous. De belles choses arrivent et j’ai hâte de te les raconter !

Anaïs

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