Cette semaine, nous avons participé à une collecte de déchets sur la plage de Dieppe.
Cette initiative a été organisée par Estran-Cité de la mer en partenariat avec l’Agglo Dieppe Maritime.
L’Estran-Cité de la Mer, c’est quoi ?
C’est une association ayant principalement pour but de préserver et d’étudier le littoral.
Dans son nom, le mot ESTRAN ne désigne pas seulement la partie du littoral recouverte à marée haute et découverte à marée basse, c’est aussi l’acronyme d’ « Espace Scientifique et Technique des Ressources Aquatiques et de la Navigation« .
En effet, l’association comporte également un pôle environnement afin d’aller sur le terrain.
Au sein du bâtiment, il est également possible de visiter le musée-aquarium. Diverses activités et évènements y sont proposés tout au long de l’année.
N’hésite pas à suivre leur page Facebook ou le site web.
La collecte de déchets
C’est la première fois que je participais à ce genre d’évènement. Nous étions une cinquantaine, de tout âge et ça, c’était cool !

Avant le départ, c’est Cyril, l’un des animateurs de la cité de la mer qui nous a présenté le déroulement de nos deux prochaines heures. Entre conseils avisés et explications des déchets à ramasser ou non.
Pour exemple, ce que nous ne devons pas ramasser :
Les galets bien entendu car c’est interdit ! Mais aussi, la laisse de mer qui se compose essentiellement de coquillages de bulot, de bois flotté, de plumes d’oiseaux, d’œufs de raies ou encore de flustre.
Des sacs poubelles biodégradables ont ensuite été distribués. Produit par SPHERE, une entreprise locale située à Ouville-la-Rivière. L’initiative est vraiment à la pointe de l’éco-responsabilité et on ne peut que saluer ça !


À présent, munis de nos gants, c’est en ligne que nous essayons de nous placer sur les galets afin de couvrir le plus d’espace possible et de ne pas passer à côté de certains déchets. Et c’est parti !
Ces collectes de déchets ont pour but de nettoyer la plage, mais surtout de sensibiliser à la pollution côtière.
Sensibiliser ?
Et bien, oui, il y a encore des gens qui jettent leurs déchets n’importe où !
Mais dans quel monde vit-on, ma pauvre Lucette ?
Dans un monde, où les animaux marins mangent du plastique et ceux de la forêt du caoutchouc.
Voilà, la triste réalité de nos balades bucoliques et de nos baignades lors des beaux jours.

Accompagnée d’une amie et de son petit garçon, nous parcourons les deux kilomètres avec trois autres personnes, dont Robert, animateur à la cité de la mer.
Passionné par son travail et par la mer, il nous raconte diverses anecdotes tout en nous expliquant les différents courants marins, ou comment se forme la laisse de mer, ainsi que les différentes actions menées par l’association. Pour découvrir tout cela à ton tour, je te conseille d’aller leur rendre visite 😉
Durant notre cheminement, nous découvrons du fer, des filets et principalement du plastique.




Il y a principalement des déchets de la ville, mais pas que.
Certains déchets viennent des fleuves (les cartouches de chasse rejoignent la mer…), de déchetteries suite à l’érosion des falaises ou encore de la pêche (ce qui explique les cordages retrouvés).
Arrivés à la jetée, on nous explique qu’il existe aussi des filets fantômes. Ce sont des filets perdus ou abandonnés à la dérive et véritable piège à poissons, qui ne pourront jamais en ressortir vivants. Horrible.
De plus, nous apprenons également qu’au bout de 500 ans le plastique ne se dégrade plus et se transforme en nanoparticules… Qui finiront ingérées par le plancton et les mollusques filtreurs (coquilles Saint-Jacques, moules, etc.), c’est à dire dans nos assiettes. Bon appétit !
La collecte de déchets s’achève par la pesée. Ce sont 19 kilos de déchets ramassés ce mardi après-midi sur la plage de Dieppe. La haute saison n’est pas encore commencée, ça fait déjà peur.


L’espoir fait vivre pour combien de temps ?
Le changement commence à faire son chemin, ça se voit, cependant ça ne va pas assez vite.
Ne nous cherchons pas d’excuse pour le recyclage ou la pollution engendrée par l’humain, car « oui, mais mon voisin ne fait pas le tri sélectif » ou « ce sont toujours les plus petits qui agissent alors que ce n’est pas nous le plus gros problème », ce n’est pas valable.
Certes, c’est une réalité, mais comme disait mon grand-père « tu ne vas pas te jeter de la falaise, parce que ta copine le fait ? » et bien ça revient au même. Si, si, en polluant, tu condamnes certaines espèces, mais aussi, la nôtre 😉
Et si pour commencer, tu jetais tes propres déchets dans une poubelle ? Ce serait déjà un bon début.
Encore bravo pour cette belle initiative, ainsi qu’aux participants !


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