La chronique du jeudi #06

Le rendez-vous hebdomadaire qui fait du bien ! Dans la bienveillance et la bonne humeur : actualités, événements, bons plans et bonnes adresses ! Et de la photo, parce que j’adore ça 😉

À peine le portail franchi, on sent que ce zoo-refuge, niché à proximité de Chartres, ne joue pas dans la même cour que les parcs animaliers traditionnels. Ici, pas de grands spectacles avec musique tonitruante, ni de phoques qui font la danse du ventre. Non. Ici, on soigne, on recueille, on sauve. Bref, on aime. Vraiment.

Des pensionnaires stars… Au passé parfois noir.

Lions ex-artistes de cirque, chevaux maltraités, macaques de laboratoire au regard mélancolique… Chaque enclos raconte une histoire. On pleure un peu (dedans), on sourit beaucoup (dehors), on apprend énormément sur les autres espèces, mais aussi sur nous-mêmes.

Chaque pensionnaire porte les stigmates d’un passé douloureux et l’espoir d’un avenir apaisé.

Et puis, il y a cette équipe de soignants au grand cœur, aux anecdotes tantôt touchantes, tantôt hilarantes : « Voici Sunay. Il est beau, il est gentil, mais il n’est pas très futé. Il est arrivé ici parce qu’il embêtait sa grand-mère. Même après plusieurs avertissements du groupe de femelles, il a continué… Et ça devenait dangereux. Pour elle, mais aussi pour lui. »

Plus qu’une visite, une rencontre.

Alors oui, La Tanière, c’est plus qu’un zoo. C’est un lieu unique en Europe, une renaissance collective, un sanctuaire pour les bêtes et une belle claque d’humanité pour nous. Un lieu qu’on quitte à regret, mais qu’on emporte longtemps dans nos pensées.

Et entre deux rencontres animalières ? Une pause déjeuner au soleil, le cœur un peu plus léger. Parce qu’ici, on ne regarde pas les animaux. On les rencontre.

💬 Conseil d’amie : Prévoyez des mouchoirs… et beaucoup d’espace sur votre téléphone ou carte SD 🙂

Et si ce lieu était le miroir de notre rapport au vivant ?

Un immense merci à Patrick et Francine, ainsi qu’à toute l’équipe de la Tanière, pour ce qu’ils font chaque jour. Pour ces animaux qu’ils sauvent… Souvent des griffes de la cruauté humaine.

Pour conclure, j’ajouterais juste : « Qui n’aime pas les animaux, n’aime pas les gens. ». À bon entendeur.


Firmin, exemple d’une cruauté banalisée.

Dégriffé et exposé comme une bête de foire en Espagne, les flashs incessants des appareils photo des touristes ont eu raison de ses yeux.

Arrivé en 2019 à La Tanière, Firmin a d’abord subi deux opérations. Puis, en janvier dernier, il a dû être opéré une troisième fois : ses deux yeux ont été retirés pour lui éviter de souffrir davantage.

Mais Firmin, fidèle à l’instinct des félins, s’adapte. Aveugle, il continue de se déplacer grâce à son ouïe et son odorat.

La Tanière - Firmin © Anaïs Diodore

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