La chronique du jeudi #31

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Il y a des lieux qui semblent avoir été dessinés pour suspendre le temps. Le château d’Hardelot fait clairement partie de ceux-là.

C’est au cœur d’une fin d’après-midi de novembre, enveloppés par un froid sec et lumineux, que nous avons découvert ce joyau posé entre forêt, marais et mer. Dès qu’il apparaît, impossible de ne pas sentir un glissement doux vers un autre monde. Quelque part entre roman historique, film britannique… Et le royaume enchanté des fans inconditionnels du Royaume-Uni (coucou, c’est moi).

À peine arrivés, un détail nous arrête : un drapeau mi-français, mi-Union Jack, flottant fièrement au-dessus du château. Autant dire que j’en suis tombée amoureuse. Si jamais vous avez un plan pour en trouver un, je suis preneuse. La boutique n’en vend malheureusement pas 😄

Dès l’entrée dans le bâtiment, une pensée s’est alors imposée : on vivrait bien ici cet hiver. Installés près d’une cheminée, tasse fumante à la main, à regarder la brume s’étendre sur les jardins… Ou lovés dans un fauteuil de velours à dévorer un roman dans la somptueuse bibliothèque. Une pièce maîtresse, où chaque détail semble choisi pour nourrir l’imaginaire : boiseries chaleureuses, volumes harmonieux, objets qui racontent. Un rêve éveillé pour tous les amoureux de littérature et d’atmosphères feutrées.

En parcourant les salles, on glisse dans une parenthèse victorienne. Motifs Arts & Crafts, œuvres élégantes, ambiance délicatement britannique… Le domaine réussit ce petit miracle : faire dialoguer la France et l’Angleterre dans un décor qui semble appartenir à un autre siècle.

Pour la petite histoire : situé dans le Pas-de-Calais, le château d’Hardelot possède près de 900 ans d’existence. À l’origine forteresse médiévale, il renaît au XIXᵉ siècle sous la forme que l’on connaît aujourd’hui, dans un style néo-Tudor voulu par ses propriétaires britanniques. Aujourd’hui, il abrite le Centre culturel de l’Entente cordiale, symbole vivant des liens franco-britanniques, animé par un théâtre élisabéthain, des expositions et des jardins poétiques.

Puis vient la sortie… Ce moment où la magie glisse du dedans vers dehors.

Le soleil décline lentement derrière les jardins. Le ciel, comme effleuré par un pinceau d’artiste, se met à rosir, à s’embraser doucement, glissant du pastel tendre vers un rose profond. Un spectacle silencieux, presque secret, que seuls les derniers visiteurs pouvaient savourer.

Nous avons quitté le château en marchant lentement, comme pour retenir un peu de cette lumière suspendue sur les pierres claires. Un instant doux, simple, mais chargé de cette émotion rare : celle qui nous rappelle qu’il existe encore des lieux capables de réveiller le frisson de la beauté.

En cet après-midi de novembre, nous nous sommes sentis chanceux de pousser les portes du château d’Hardelot. ✨

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